Un crochet d’attelage peut être installé sur n’importe quel véhicule de tourisme pour lui permettre de tracter une remorque ou une caravane. Du fait même de son usage, un crochet d’attelage doit être solidement fixé au véhicule tractant. Résultat, l’installation d’un crochet d’attelage peut prendre un peu de temps et l’enlever aussi. Voilà pourquoi beaucoup de propriétaires le laissent en place. Alors, est-ce vraiment autorisé ou faut-il le démonter ?
La loi oblige-t-elle à enlever son crochet d’attelage ?
Le Code de la route français n’oblige pas les conducteurs à démonter le crochet d’attelage de leur véhicule quand ils ne s’en servent pas pour tracter une remorque ou une caravane. Tous les véhicules peuvent en être équipés et il ne serait pas raisonnable d’exiger son retrait à chaque fois qu’il est inutile. Une telle obligation compliquerait considérablement la vie des automobilistes et les contrôles.
Par ailleurs, il est important de savoir que beaucoup de conducteurs prudents préfèrent que leur crochet d’attelage soit installé par un professionnel, notamment dans un garage. C’est une bonne idée qui assure une fixation entièrement sécurisée. C’est un comportement encouragé par la loi qui exige que le crochet et sa pose soient homologués. Il serait donc totalement contreproductif d’exiger que le crochet d’attelage soit retiré puis refixé par le conducteur lui-même.
Néanmoins, la loi française et le Code de la route stipulent tout de même que les véhicules doivent être aménagés afin de réduire les risques de blessures mortelles en cas de collision. Il est donc interdit d’installer des ornements coupants ou pointus sur les faces de son véhicule. À partir de ce constat, il est possible de s’interroger sur l’éventuel danger que représente un crochet d’attelage. S’il s’avérait dangereux, alors le conducteur serait hors-la-loi.
Le crochet d’attelage pose-t-il un problème en cas d’accident ?
Lorsque la voiture roule sans problèmes, le crochet d’attelage ne représente a priori aucun danger. Si vous ne le modifiez pas, même les piétons qui le frôlent en se faufilant entre les voitures garées ne craignent rien. C’est donc bien en cas de collisions et d’accidents qu’il faut s’interroger sur les risques et les dangers que pourrait éventuellement représenter un crochet d’attelage.
En l’occurrence, ni la loi ni le Code de la route ne lui en reconnaissent aucun. Le crochet d’attelage est situé à l’arrière de la voiture, ce qui réduit son impact à zéro en cas de collision lors d’une marche avant. En cas de collision lors d’une marche arrière, le crochet d’attelage peut effectivement blesser un piéton ou abîmer une voiture. Cependant, il ne semble pas pouvoir le faire plus qu’un parechoc classique équipé d’une plaque d’immatriculation.
D’un autre côté, il faut également prendre en compte l’éventualité qu’un autre conducteur vous percute par-derrière. Dans ce cas-là, votre crochet d’attelage peut effectivement abîmer encore davantage le parechoc de l’autre véhicule. Cependant, vous n’êtes pas légalement responsable d’une telle situation. Il serait donc insensé d’obliger les conducteurs à retirer leur crochet d’attelage pour une telle raison.
Comment les assurances considèrent-elles les crochets d’attelage ?
La loi et le Code de la route français n’obligent donc pas les automobilistes à retirer les crochets d’attelage de leurs véhicules quand ils ne s’en servent pas. Cependant, tous les conducteurs le savent, après le Code de la route, ce sont les assurances qui ont le plus d’influence sur les comportements des usagers de la route. Alors, que disent les assurances au sujet des crochets d’attelage ?
Comme toujours, cela dépend du contrat que vous avez signé. Si vous n’avez pas bien lu toutes les clauses, vous devez impérativement vous y replonger pour en apprendre plus. Certains contrats stipulent clairement que sont exclus des remboursements tous les dommages liés à « tout aménagement ou modification spécifique » et « les dommages causés directement au véhicule par les objets transportés ».
Le problème, c’est qu’il n’est pas toujours facile de savoir si votre assureur considérera le crochet d’attelage comme une modification ou un objet transporté. Cependant, si les coûts liés à un accident sont très importants (en cas de blessure grave sur un tiers par exemple), certains assureurs profitent de la présence d’un crochet pour se dédouaner. Il est donc prudent de contacter son assurance pour en avoir le cœur et changer de contrat le cas échéant.
Pensez toujours à indiquer sa présence sur le constat amiable
Vous ne recevrez donc jamais la moindre amende de la part des forces de l’ordre si vous avez gardé votre crochet d’attelage alors que vous ne tractez rien. Cependant, la question des assurances doit impérativement être posée et explorée afin de vous assurer de ne courir aucun risque. Il est inutile de se poser la question une fois que le mal est fait. Ne perdez donc pas de temps.
D’ailleurs, c’est justement parce qu’un crochet d’attelage peut modifier en profondeur les décisions d’une assurance qu’il est nécessaire de signaler sa présence sur chaque constat amiable. Si vous avez un accident avec une autre conducteur et que celui-ci a équipé son véhicule d’un crochet d’attelage, indiquez-le dans vos observations. Cela n’aura peut-être aucun impact, mais vous fournirez ainsi tous les éléments nécessaires pour comprendre la situation.
Bien sûr, signaler un crochet d’attelage n’est pas toujours pertinent. Si vos deux véhicules se sont percutés par leurs faces avant, alors ne prenez pas en compte le crochet. En revanche, si vous pensez que c’est un détail pertinent, ne le laissez pas de côté. À l’inverse, si vous êtes tenté de cacher la présence de votre crochet après un accident, résistez. Les experts des assurances reconnaîtront les dommages particuliers qu’il cause et vous aurez encore plus d’ennuis.
Quelques obligations lors de l’installation de son crochet d’attelage
Comme nous l’avons vu, il n’y a pas de loi particulière ou d’article du Code de la route qui encadrent les crochets d’attelage. Cependant, les propriétaires de véhicules équipés doivent respecter quelques obligations. La première, c’est celle que nous avons déjà abordée et qui oblige à acheter un modèle homologué.
La deuxième et dernière obligation, c’est de veiller à ce que l’installation du crochet n’empêche pas de lire correctement la plaque d’immatriculation. C’est une obligation très générale qui oblige à disposer d’une plaque lisible. Il est ensuite très facile de l’interpréter en obligation d’attention particulière lors de l’installation du crochet d’attelage.